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Palestinienne, broderie traditionnelle - Les modèles traditionnels utilisés dans la broderie palestinienne sont souvent des motifs géométriques, mais aussi des dessins familiers aux femmes de cette région, des expressions de leur vie courante. Ces patrons symbolisent, entre autres, la bonne santé, l'espoir, la prospérité et la protection, des symboles très positifs. Dépendant de la région en Palestine, les patrons peuvent inclure le cyprès, des grappes de raisin, des pommiers, du chou-fleur, le coq ou le pigeon, l'arc-en-ciel, les roses, les oiseaux de paradis et des fleurs en pot. Des motifs géométriques ont reçus des noms tels que lune étrangère, oeil de vache, roue à lait, crabe, lune avec plumes, les dents du veillard, le coussin du célibataire, la femme du boulanger, et autres noms très colorés.

Papier perforé, broderie sur - Le papier perforé à broderie, d'origine victorienne, ressemble beaucoup au canevas et on le retrouve habituellement en 14 mailles aux 2,5 cm. Il ne requiert pas qu'on recouvre le fond et permet des points fantaisistes. Par contre, il ne se plie pas et le fil utilisé doit être plus fin (fil pour 18 trous à utiliser pour du 14 trous). Le papier se déchire facilement et n'accepte pas plus de deux fils partageant le même trou. Par contre, il peut être collé sur du papier ou du feutre pour plus de solidité. Le papier perforé est recommandé pour les débutants et les petits travaux (décorations, bijoux, cadres, couvre-livres.

Parme, broderie de - C'est à Parme qu'est né la broderie à galons dont les motifs étaient inspirés des sculptures en bois des cathédrales et des ornements sacerdotaux. Le point de Parme donne l'illusion d'un riche galon en relief. Il est formé tout d'abord par trois rangs très serrés au point de chaînette, allant tout trois dans le même sens. Puis deux rangs au point de grébiche sont exécutés sur les points de chaînette, avec le bord noué vers le centre. C'est ce qui produit l'effet d'un galon en relief.

Patchwork à pointes folles (Crazy Quilt) - Son nom ("crazy" veut dire "fou") vient d'un article de journal en 1898 où ce travail était critiqué comme n'ayant aucune raison pratique et gaspillait le temps des femmes qui s'y consacraient. Il tient plus de l'appliqué que de la couture géométrique habituellement associée à la confection d'un patchwork. Les pièces sont assemblées à la main, sans plan et sans gabarit. Passe-temps datant de l'époque victorienne, le "Crazy Quilt" utilisait les soies les plus fines, les velours les plus dispendieux. Il était symbole de la richesse de la brodeuse et aussi gage de sa dextérité. Vers 1880, la broderie devint si élaborée que les tissus étaient à peine visibles. Des motifs d'éventails, d'insectes, de toiles d'araignée et des fleurs côtoient les contours aux points d'épine, de grébiche, de fougère, etc. des messages subtils étaient brodés, une ancre pour un deuil, une araignée pour la chance et le langage des fleurs dans toute sa complexité. Il se fait maintenant par pur plaisir, et dans tous les tissus, du velours au satin, des cotons aux polyesters. Bien des femmes utiliseront des morceaux de vêtements qui leur rappellent des souvenirs (robe de bal ou de mariée, vêtements d'enfants) ou broderont des thèmes sur certains morceaux (des noms, des dates, des silhouettes, etc.). La broderie inclut aussi la dentelle, les perles satin et rocailles, les rubans à broder, les bordures et les boutons.

Perles, broderie en - Il n'y a pas de règles absolue pour disposer les perles. En général, moins le motif est compliqué et plus la broderie est réussie. Les perles, paillettes et sequins peuvent se combiner sur un même travail, autant sur le tissu ou du canevas, et peuvent également s'agencer avec des matériaux plus exotiques, comme les fils métalliques, les objets hétéroclites (métal, plastique, etc) ou servir simplement de point lumineux ou de textures.

Perse, broderie - Cette technique d'appliqués vient d'Angleterre vers 1700, alors que les cotons imprimés du même nom, en provenance de l'Inde étaient bannis à cause de leur trop grande popularité qui menaçaient les entreprises de laine et de soie. Les motifs Indiens, des imprimés en coton, très dispendieux, étaient soigneusement découpés avec une fine bordure, celle-ci repliée, et le motif était recousu sur un tissu uni de fabrication régionale, puis le tout était rebrodé. Cette technique devint si populaire que des tissus furent imprimés spécialement pour être découpés. Les motifs les plus courants sont les urnes débordantes de fleurs, l'arbre de vie et des paniers de fleurs en médaillon. Certaines broderies perses sont aussi matelassées.

Phulkari, broderie - Cette spécialité de la région indienne de Punjab-Haryana est traditionnellement travaillée sur du coton brut, en orange, rouge ou bleu, utilisant de la soie moulinée et parfois, pour ajouter de l'éclat, des morceaux de mica. Les écharpes (rumals) de Chamba sont habituellement de soie foncée et, utilisant un simple point devant, des scènes élaborées de sujets religieux, des motifs géométriques, ou des motifs floraux y sont brodées.

Piquants, broderie aux - Cette broderie, vieille de plusieurs siècles et exclusive à l'Amérique du Nord, utilise les piquants des porcs-épics, et s'est développée dans toutes les régions où ce rongeur habite. Un porc-épic adulte, en bonne santé, procure environ 30,000 piquants d'un blanc terne qui sont ensuite nettoyés puis teints. Ils sont travaillés en motifs géométriques, pliés et tordus pour des motifs très complexes sur des sacs, mocassins, médaillons et bijoux. Les piquants sont enlevés à la main, sans gants et les teintures sont naturelles. Cette technique s'effectue habituellement sur un fond de cuir ou de l'écorce de bouleau. Le fil traditionnel est en tendons de cerf ou de buffle. Maintenant, on utilise du fil à coudre ou de la soie dentaire et le piquant est replié pour cacher le fil. Les points utilisés sont: le point droit, le point d'ombre, le point couché, le point droit double, la dent de scie, le diamant, le ricrac et en cercles.

Plumes, broderie en - L'utilisation des plumes date de l'époque préhistorique, et les broderies en mosaïques de plumes de l'ère victorienne. Les Anasazi confectionnaient du tissu en plumes de dinde et en corde de ycca avant l'introduction du métier à tisser. En plus d'orner des vêtements de l'Amérique du Nord à la Nouvelle-Zélande, en passant par Tahiti et la Nouvelle-Guinée, des tableaux sont entièrement brodés de plumes au Mexique sur un fond de tissu ou agrémentent des masques.

Point de Beauvais, broderie au - Cet art apparut tout d'abord en Orient, et est encore pratiqué intensivement de nos jours au Cachemire pour enjoliver vêtements et châles. Cette technique parvint en Europe au 18e siècle, sur de la mousseline ou du voile. Ce point ressemble au point de chaînette, mais il s'exécute sur tambour à l'aide d'un crochet fin (qui se nomme "ari" au Cachemire). Le tambour est obligatoire puisqu'une main tient le fil sous l'ouvrage alors que l'autre main tient le crochet sur le dessus du travail. En plus de faire de beaux dessins colorés, ce point permet l'addition de perles et de paillettes. Il ne faut pas le confondre avec la création de tapis sur canevas, qui nécessite aussi un crochet, mais qui forme des nœuds séparés et non des boucles en chaînettes.

Points comptés, broderie à - Cette catégorie regroupe tous les ouvrages faits sur tissu à trame régulières où les points sont définis par leur espacement régulier dépendant d'un nombre constant de fils dans un sens vertical et horizontal. Ceci englobe autant toutes les sortes de points de croix, les abécédaires (samplers), les tapisseries sur canevas empesé (unifil ou Pénélope) et la fabrication de tapis. Sans oublier les broderies sur calicot où le motif imprimé sert de repère pour les points.

Points d'ombre, broderie aux - Cette broderie est faite presque exclusivement au point de chausson, au point droit et au point zigzag. Le fil devra nécessairement être contrastant car il devra être visible sur l'endroit. La particularité de cette broderie est qu'elle est effectuée sur l'envers du tissu et ne paraît sur l'endroit que par transparence. Un cerceau à broder est obligatoire et les points devront être courts (1 cm).

Polonaise, broderie - La plupart des broderies polonaises servent à enrichir les costumes traditionnels. En Silésie, une région au sud-ouest, le point de croix est travaillé en combinaison avec la broderie d'or, et sert aux bonnets et aux corsages. Le fil d'or est couché sur le tissu ou brodé au point satin avec un fil de soie doré. Les motifs sont floraux avec des feuilles ovales. Des sequins dorés sont parfois ajoutés aux fleurs, et maintenus en place au nœud français ou avec une perle dorée. Dans la province de Poznan, la broderie en blanc est travaillée au point de chaînette. Dans la région de Krakow, la broderie en blanc sert pour les chemins de table, les taies d'oreillers et les linges de maison. Les femmes de cette région font aussi de la Richelieu avec des point satin ou du matelassage.

Punto Tagliato - Autrefois, ce nom désignait toutes les broderies découpées d'Italie (cutwork). Depuis lors la technique de Punto Tagliato est devenue synonyme d'un travail si découpé que le fond disparaît littéralement pour ne laisser que le motif.