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Iconographique russe, broderie - Dès le Xème siècle, cet art était déjà en usage dans l'aristocratie russe et sa connaissance était exigée des dames de la noblesse. À Kiev, au XIème siècle, existait une école de broderie d'or pour fournir les églises orthodoxes en bannières, tentures, etc. La méthode traditionnelle consiste à coucher des fils d'or et d'argent, au point de Boulogne, sur des tissus en lin teint, puis à ajouter des rangs de perles. La nouvelle méthode en vigueur après le 15èmesiècle, utilisa des velours et des brocardes, agencés avec des fils de soie de teintes diverses, ce qui donna une profondeur aux broderies, un peu comme si les images étaient peintes. Depuis 1920, cet art a refait surface en Amérique suivant la tradition: dolichnoye et lichnoye. Le premier terme signifie le décor exécuté au point fendu; le second est pour le visage, travaillé en douze teintes et leurs dégradés. Un petit cadre de 45 cm par 90 cm sur fond de velours, bordé de galons d'or et de franges nécessite en moyenne deux mois de travail intensif; un grand panneau peut prendre jusqu'à un an.

Idria, dentelle d’ – Dentelle au lacet tirant son nom d’une cité aujourd’hui yougoslave. La technique dentellière italienne fut probablement introduite en Slovénie, alors soumise à l’Autriche-Hongrie, durant la seconde moitié du XVIIème siècle. La ville d’Idria devint le centre de cette nouvelle industrie domestique, spécialisée dans un délicat travail aux fuseaux, au point de toile sur fond de tulle. Après 1867, on se consacra à la production – bien plus simple – de dentelle au lacet.

Ignifugation – Ensemble des procédés qui permettent de réduire, et si possible d’éliminer, l’inflammabilité des tissus. Ce traitement, qui a pour but de faire obstacle à la diffusion des flammes, n’empêche cependant pas la combustion.
Les fibres naturelles étant pratiquement toutes combustibles – à l’exception de l’amiante -, on a expérimenté un certain nombre de traitements imprégnants qui limitent l’inflammabilité avec plus ou moins d’efficacité, en isolant les fibres ou en modifiant leur composition chimique. Ces apprêts résistent à des degrés divers au lavage et au nettoyage. Les produits les moins coûteux, comme le borax ou le phosphate diammonique, ont une résistance au lavage tout à fait insatisfaisante ; d’autres, plus élaborés, permettent une ignifugation permanente.
Les traitements d’ignifugation par imprégnation altèrent souvent la main et le tombé de l’étoffe. On les applique généralement aux tissus des sièges ou des tentures dans les lieux publics : transports en commun, hôpitaux, théâtres.
Dans le domaine des fibres artificielles et synthétiques, difficilement ignifugeables sous forme de tissus, c’est au niveau de la fabrication du produit filable que l’on est parvenu à obtenir des matériaux totalement ininflammables : ce sont des dérivés de la viscose, du nitrile acrylique, du polyester ou du chlorure de polyvinyle. Ces textiles sont utilisés dans la fabrication des voilages, des drapas d’hôpital, des pyjamas et des tenues militaires. En outre, les recherches spatiales ont entraîné la découverte et la fabrication de plusieurs types de fibres nouvelles, dérivées soit du carbone, soit des polyamides, qui résistent à de très hautes températures. On emploie ces fibres en mélange avec de la viscose ignifugée pour remplacer les fibres de verre et surtout celles d’amiante, dont la nocivité a été prouvée, dans la confection de vêtements de travail et de protection.

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Imperméabilisation – Traitement consistant à enduire la surface d’un textile avec un produit qui fasse obstacle à la pénétration de l’eau, de l’air et des gaz. Contrairement à l’hydrofugation, qui n’intervient que sur les fibres, l’imperméabilisation clôt tous les interstices du tissu ou de la maille. Le produit imperméabilisant est généralement une solution de caoutchouc, de résines ou de substances grasses comme la cire ou la paraffine. On traite ainsi les cirés, les bâches ou les toiles de tente. Les produits imperméabilisants vendus en bombe ont en outre la propriété de protéger les tissus des salissures.

Imperméable – Vêtement de protection contre la pluie. Outre les cirés, imperméabilisés par enduction de caoutchouc ou de paraffine, on désigne couramment par le terme d’imperméable des pièces vestimentaires qui ont été traitées par hydrofugation.

Imprégnation – Opération qui consiste à faire pénétrer des substances chimiques dans un textile en vue de modifier son aspect ou ses propriétés. La plupart de ces apprêts ont pour but d’améliorer la résistance aux taches et aux salissures, aux moisissures, à l’eau, à l’électricité statique ou aux mites, par exemple.

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Terme anglais :
- Inch - pouce, unité de mesure anglo-saxonne. Un pouce correspond à 2,54 cm et est généralement représenté par des guillemets : 10" veut dire 10 pouces.

Sources : « Autour du Fil, l’encyclopédie des arts textiles », Editions Fogtdal, Paris, 1990, volumes 11 et 12. Sites internet.